Gestion des conflits

Il semble inévitable de vivre des conflits lorsqu’on vit au contact des autres. Certains facteurs y concourent : la divergence d’intérêts, de points de vue ou d’opinions, la défense identitaire, territoriale, le désir de pouvoir, ou de possession…

Mais comment s’engager avec quelqu’un dont on se méfie, dont on a peur ? Comment faire confiance à celui qu’on voit comme un ennemi ? Comment être authentique face à quelqu’un qu’on ne croit pas ?

Qu’est-ce qu’un conflit ?
Le terme de conflit désigne une situation relationnelle structurée autour d’une opposition liée à :

  • un désaccord sur des valeurs, des opinions, des positions…,
  • une rivalité lorsque des acteurs sont en compétition pour atteindre le même but ou posséder le même objet (personne, bien, statut, territoire…)
  • une inimitié affective (antipathie, hostilité, haine…).

C’est un phénomène inéluctable : quand deux individus, deux groupes ou deux civilisations se rencontrent, ils se présentent l’un à l’autre dans une « étrangeté » qui peut devenir assez vite une menace pour l’intégrité de chacun d’eux.

Pour aller plus loin sur les différents types de conflits, je vous invite à lire l’article sur mon blog.

A quoi sert le conflit ?
Le conflit peut :

  • engendrer de la souffrance,
  • offrir des signes de reconnaissance négatifs
  • provoquer la rupture du lien,
  • favoriser un changement.

Il tend à diviser au lieu de rapprocher et produit de la distance et de l’opposition au lieu de créer du lien. C’est pourquoi le conflit est souvent ressenti comme « négatif » et sa simple éventualité peut déjà faire peur.

Résoudre un conflit n’est donc en rien annuler les problèmes pour revenir à une situation antérieure. C’est, au contraire, sortir de la répétition de situations figées pour trouver un nouvel ajustement créatif dont chacun puisse espérer un mieux-être.
Dans ce sens, le conflit devient un processus positif d’évolution, un puissant levier vers le changement.

Comment faire du conflit un levier de changement
Commençons d’abord par lever nos stratégies de protection limitantes car le conflit ne peut être positif que si l’on en sort.

 En effet, nous pouvons avoir tendance à fuir le conflit car il peut fait peur lorsqu’il génère des sentiments et émotions tels que l’anxiété, la colère, la violence, la peur du rejet, la rupture…

Nous avons donc de bonnes raisons d’avoir peur du conflit. Néanmoins, en le fuyant, on se préserve peut-être de ses effets immédiats mais on n’élimine pas ses causes.

Un conflit qui n’éclate pas reste souvent latent et remplit la relation d’affects négatifs : les griefs s’accumulent, la tension monte, la rancœur et la rancune s’installent, l’agressivité est à fleur de peau… À tel point que nous pouvons nous demander si la fuite du conflit (avec l’atmosphère lourde qu’elle suscite) n’est pas plus néfaste que le conflit ouvert.

Un affrontement, même douloureux, permet au moins d’identifier les problèmes, étape nécessaire à leur dépassement.

Et a contrario,  nous pouvons nous installer durablement dans le conflit sans arriver à en sortir,  car une fois déclenché, un conflit a tendance à s’auto-entretenir

En effet, si les émotions prennent le dessus sur notre capacité à faire preuve de lucidité, de distance face à la situation, alors chaque attaque de l’un relance notre riposte et c’est l’escalade.

Pourtant, le conflit peut jouer un rôle positif : il offre l’occasion d’aborder ce qui pèse sur la relation, d’éliminer les sources de discorde, de redéfinir les bases d’une nouvelle harmonie relationnelle.

Pour qu’une relation soit harmonieuse, il faut qu’il y ait consensus entre les protagonistes sur la définition de leur relation (ex : hiérarchique, professionnelle, amicale, sexuelle…) et cela passe par la COMMUNICATION.

Communiquer avec l’Autre oblige à gérer des exigences parfois contradictoires (s’ouvrir aux autres et se protéger d’eux, en être proche et les tenir à distance,…) mais c’est essentiel pour pouvoir dire sa colère ce qui permet de s’en extraire et de l’être un peu moins. Et exprimer ce que l’on ressent, de se rendre accessible à l’Autre : ainsi, lui avouer son désarroi, c’est désarmer sa violence et susciter sa compassion.

Communiquer permet de mettre de saisir les raisons profondes du conflit, de débusquer les enjeux relationnels, de faire la part des motifs personnels et des influences du contexte.

Communiquer permet de négocier, c’est-à-dire de confronter les attentes et les besoins de chacun et de dégager les réponses et solutions pouvant faire consensus.
Négocier permet de refonder la relation dans un jeu « gagnant/ gagnant ».

Ce que je vous propose dans mon accompagnement :

  • Vous accueillir avec votre souffrance, vos sentiments et émotions
  • Offrir une vision objective du conflit dénuée de jugement ou prise à partie
  • Mettre de la compréhension sur les origines et les enjeux du conflit
  • Identifier vos besoins fondamentaux mis en jeu dans le conflit
  • Vous donner les clés pour sortir du triangle de Karpman (Persécuteur – Victime – Sauveur)
  • Dépasser des croyances limitantes sur le conflit, sur vous, sur les autres et sur la vie
  • Travailler sur votre légitimité et la confiance en vous pour rester authentique dans le conflit
  • Apprendre à parler de manière bienveillante et responsable (Communication Non Violente)

« Il n’y a rien de malsain dans le conflit. Bien au contraire : c’est une situation parfaitement normale chez chacun d’entre-nous ».

 John Bowlby, Amour et rupture.